Découvrez pourquoi le COPERE s’oppose  à ce projet.

 

Le contexte général

Le COPERE a pris connaissance du projet d’arrêté soumis à consultation publique visant à réglementer la pêche professionnelle de l’anguille européenne pour les campagnes 2025-2026 et 2026-2027.
Nous rappelons que l’anguille européenne (Anguilla anguilla) est classée par l’UICN comme espèce en danger critique d’extinction, soit le dernier stade avant la disparition totale du stock sauvage sur le territoire européen.

Depuis plus de vingt ans, les scientifiques, dont ceux du Conseil International pour l’Exploration de la Mer (CIEM), tirent la sonnette d’alarme. Dans son dernier avis de 2024, le CIEM recommande l’arrêt total de toutes les pêcheries ciblant l’anguille (pêcheries professionnelles et récréatives, et même le repeuplement  jusqu’à ce que la biomasse des géniteurs atteigne un niveau compatible avec la reconstitution du stock.

1. Une politique à géométrie variable

Alors même que le gouvernement s’apprête à instaurer un moratoire total sur la pêche de loisir de l’anguille, ce projet d’arrêté maintient et encadre encore la pêche professionnelle, en mer, dans les estuaires et en eau douce.
Cette position est scientifiquement indéfendable, écologiquement incohérente et moralement indigne d’un ministère se réclamant de la transition écologique.

On ne peut, d’un côté, affirmer que l’état du stock est critique et qu’il faut interdire toute capture récréative, et de l’autre, continuer à accorder des droits de pêche à but commercial à quelques opérateurs privilégiés.
Une telle politique détourne l’attention du véritable problème : la pression de pêche historique exercée par les filières professionnelles sur toutes les classes d’âge de l’espèce (civelles, anguilles jaunes, anguilles argentées).

2. Une mesure écologiquement vide et socialement injuste

Le COPERE dénonce la logique du « deux poids, deux mesures » qui consiste à :

sanctionner la pêche de loisir, pourtant citoyenne, éducative et scientifiquement contributive, tout en préservant les intérêts économiques d’une poignée de professionnels dont la pression sur le stock demeure la principale cause de non-reconstitution.

Cette stratégie est non seulement injuste socialement, mais contre-productive écologiquement puisqu’elle elle prive la société civile d’un acteur essentiel à la surveillance.

3. La position du COPERE

Pour toutes ces raisons, le COPERE émet un avis défavorable au projet d’arrêté sur la pêche professionnelle de l’anguille.

Nous appelons solennellement Madame la Ministre de la Transition écologique à :

    • Appliquer un moratoire total sur la pêche de l’anguille pour toutes les formes de pêche, y compris professionnelle,
    • Suspendre immédiatement toute capture en mer, dans les estuaires, rivières, canaux, lacs et lagunes;
    • Concentrer les moyens de l’État sur la lutte contre le braconnage, la restauration de la continuité écologique et la reconquête des habitats;
    • Et revoir la gouvernance du Plan de gestion de l’anguille, pour en faire un véritable outil de sauvegarde de l’espèce, fondé sur des données objectives et transparentes.

4. En conclusion

Le COPERE réaffirme sa position de défenseur de la biodiversité et de la restauration des stocks d’espèces migratrices.
Nous refusons que la pêche récréative serve de bouc émissaire à une politique de conservation défaillante.
Protéger l’anguille, c’est protéger nos milieux aquatiques, nos rivières, nos lagunes et la mémoire vivante de nos territoires.

PARTICIPEZ À LA CONSULTATION PUBLIQUE ET DÉNONÇONS ENSEMBLE CE PROJET.

Pour participez, vous devez;

1 – Copier l’avis du COPERE à l’aide du bouton prévu à cet effet.

2 – Cliquer sur le bouton PARTICIPEZ

3 – En bas de la page de la consultation sur le site du ministère, cliquez sur « Déposez votre commentaire ».

4 – En titre, « Avis défavorable au projet d’arrêté. »

5 – Collez l’avis en commentaires et remplacez les points au début du message par votre nom et prénom.

6 – Cliquez sur « Prévisualisation »

7 – Cliquez sur « Je commente ».
C’est terminé

L’avis du COPERE

Je soussigné …….. membre du COPERE émet un avis défavorable au projet d’arrêté relatif à la définition, la répartition et les modalités de gestion du quota d’anguille européenne (Anguilla anguilla) de moins de 12 centimètres par les pêcheurs professionnels en eau douce pour les campagnes 2025-2026 et 2026-2027. LE COPERE rappelle que l’anguille européenne (Anguilla anguilla) est classée par l’UICN comme espèce en danger critique d’extinction, soit le dernier stade avant la disparition totale du stock sauvage sur le territoire européen et que depuis plus de vingt ans, les scientifiques, dont ceux du Conseil International pour l’Exploration de la Mer (CIEM), tirent la sonnette d’alarme. Dans son dernier avis 2024, le CIEM recommande l’arrêt total de toutes les pêcheries ciblant l’anguille, pêcheries professionnelles, récréatives, et repeuplement,  jusqu’à ce que la biomasse des géniteurs atteigne un niveau compatible avec la reconstitution du stock. Alors que le ministère de la transition écologique s’apprête à instaurer un moratoire total sur la pêche de loisir de l’anguille, ce projet d’arrêté maintient encore les privilèges des lobbys de l’anéantissement écologique. Cette position est scientifiquement indéfendable, écologiquement incohérente et moralement indigne d’un ministère se réclamant de la transition écologique qui s’est pourtant engagé dans la restauration des milieux aquatiques et la restauration de la continuité écologique. Le COPERE rappelle que le CIEM remet en cause la pêche de repeuplement qui ne peut être l’excuse écologique mise en avant pour maintenir la pêche commerciale. Le ministère invoque la gravité de la situation pour justifier des mesures radicales envers les pêcheurs amateurs, tout en refusant d’appliquer la même rigueur aux pêches commerciales. Le COPERE dénonce cette logique du « deux poids, deux mesures » qui consiste à sanctionner la pêche de loisir, pourtant citoyenne, éducative et scientifiquement contributive tout en préservant les intérêts économiques d’une poignée de professionnels dont la pression sur le stock demeure la principale cause de non-reconstitution. Le COPERE réaffirme sa position de défenseur de la biodiversité et de la restauration des stocks d’espèces migratrices. Protéger l’anguille, c’est protéger nos milieux aquatiques, nos rivières, nos lagunes et la mémoire vivante de nos territoires.

Questions Fréquemment Posées

u

Pourquoi cet arrêté est-il proposé ?

L’arrêté est proposé en réponse aux obligations internationales concernant la gestion des stocks halieutiques, mais il ne répond pas aux préconisations scientifiques émises.

u

Quels sont les impacts pour les pêcheurs récréatifs ?

Les pêcheurs récréatifs sont une fois de plus exclus des possibles captures d’une ressource au profit exclusif des pêcheries professionnelles.

u

Comment le COPERE réagit-il à cet arrêté ?

Le COPERE s’oppose fermement à l’arrêté et travaille activement à la préparation d’un recours devant le tribunal administratif et le conseil constitutionnel.

u

Que puis-je faire pour soutenir le COPERE ?

Vous pouvez participer à la consultation publique, alerter tous vos amis pêcheurs de participer aussi et soutenir financièrement l’ADIC dans ses recours.

u

Cet arrêté est-il définitif ?

Non, il est encore en phase de proposition et nous avons l’opportunité de faire entendre notre voix avant qu’il ne soit finalisé.

u

Y a-t-il des alternatives à cet arrêté ?

Oui, le COPERE propose des solutions de gestion durable qui incluent les pêcheurs récréatifs tout en respectant les obligations internationales.

u

Comment cet arrêté affecte-t-il l'environnement ?

L’anguille est considéré dans un état critique. Seul un moratoire complet pour toutes les pratiques pourra avoir un effet positif sur la reconstruction des stocks.

u

Comment puis-je rester informé des développements ?

En suivant l’actualité du COPERE sur sa page facebook ou ici sur le site.

u

Puis-je contacter les autorités pour exprimer mes préoccupations ?

Nous vous encourageons à interpeller les décideurs politiques pour exprimer votre opposition.