Pourquoi le COPERE s’oppose  à ce moratoire anguille

 

La protection de l’anguille exige une politique cohérente et courageuse. L’état estimé critique par les instances scientifiques ne peut se satisfaire de petits arrangements entre copains pour préserver les intérêts économiques de quelques professionnels.
Ce projet de moratoire qui ne cible que la pêche de loisir se détourne de son objectif principal, la protection de l’espèce et la reconstruction de son stock. Il va seulement contribuer à accelerer la dégradation de cette espèce jusqu’à son extinction.
Le COPERE qui défend, la gestion équilibrée des milieux et des ressources ne peut accepter cette abération écologique.

Nous invitons tous nos adhérents à dénoncer ce projet en l’état.

PARTICIPEZ À LA CONSULTATION PUBLIQUE
DÉNONÇONS CE MORATOIRE ANGUILLE.

Pour participez, vous devez;

1 – Copier l’avis du COPERE à l’aide du bouton prévu à cet effet.

2 – Cliquer sur le bouton PARTICIPEZ

3 – En bas de la page de la consultation sur le site du ministère, cliquez sur « Déposez votre commentaire ».

4 – En titre, « Avis défavorable au projet d’arrêté. »

5 – Collez l’avis en commentaires et remplacez les points au début du message par votre nom et prénom.

6 – Cliquez sur « Prévisualisation »

7 – Cliquez sur « Je commente ».
C’est terminé

L’avis du COPERE

Je soussigné …. membre du COPERE dénonce un projet d’arrêté, incohérent, aveugle des réalités, et qui omet volontairement les véritables sources du déclin du stock d'anguille européenne. La protection de l’anguille exige une politique cohérente et courageuse, et non un parti pris envers les intérêts économiques de quelques professionnels. Ce projet de moratoire, en ciblant uniquement la pêche de loisir, rate complètement son objectif écologique en entretenant une dégradation volontaire de la ressource. Le COPERE défend, une gestion équitable et scientifique de toutes les ressources, au service de la restauration réelle de la biodiversité et de la préservation des écosystèmes aquatiques. 1. Un moratoire injuste et scientifiquement incohérent. Le Conseil International pour l’Exploration de la Mer (CIEM) recommande depuis plusieurs années l’arrêt total de toutes les pêcheries ciblant l’anguille, sans distinction entre les secteurs professionnels ou amateurs. Or, le projet ministériel n’intègre pas cette exigence scientifique : il sanctionne exclusivement la pêche de loisir, tout en préservant les activités professionnelles, notamment la capture de civelles (anguilles de moins de 12 cm), maillon essentiel du cycle biologique de l’espèce. Ce moratoire ne répond pas à la cause du déclin du stock, mais s’en prend à une catégorie d’usagers dont l’impact est statistiquement négligeable. Cette mesure, présentée comme un acte fort pour la sauvegarde d’une espèce en danger critique d’extinction, est en réalité symbolique, et totalement inefficace. 2. Une mesure aveugle face à la réalité des chiffres et aux véritables causes du déclin. Selon le plan de gestion de l’anguille 2024, les prélèvements d’anguilles jaunes par les pêcheurs de loisir en eau douce n’excèdent pas 10 tonnes par an depuis 2019. Pourtant, le ministère justifie son moratoire en s’appuyant sur une fausse lecture du rapport officiel, affirmant que les captures atteindraient 700 tonnes par an, alors que ce chiffre correspond à un cumul depuis 2007. De plus l’anguille européenne subit depuis des décennies : - la pêche intensive de civelles destinées à l’exportation vers les marchés asiatiques; - la mortalité due aux turbines hydroélectriques; - la fragmentation des habitats et la pollution des cours d’eau; - et le braconnage massif, notamment sur le littoral atlantique et dans les estuaires. Le projet d’arrêté ne traite aucun de ces problèmes de fond. Il s’en prend à la seule pêche de loisir en justifiant son projet par le mensonge. Cette méthode est indigne d’une administration. 3. Position du COPERE. Le COPERE dénonce une politique discriminatoire, inefficace et contradictoire. Une véritable stratégie de restauration du stock d’anguilles doit intégrer toutes les formes de pêche, y compris les pêcheries professionnelles, et renforcer considérablement la lutte contre le braconnage. Pour ces raisons, le COPERE: - Émet un avis défavorable au projet d’arrêté interdisant la pêche de loisir de l’anguille ; - Demande un moratoire global sur toutes les pêcheries d’anguilles, professionnelles et récréatives, y compris sur les pêches de repeuplement qui n’ont jamais selon les avis scientifiques démontrées un quelconque bénéfice, voir provoque même une mortalité supplémentaire de 50% des civelles. Ce moratoire devra être maintenu tant que le stock n’aura pas atteint un niveau compatible avec la survie de l’espèce et reconstitution des stocks, conformément aux préconisations du CIEM; - Appelle à la mise en place d’un plan national de contrôle renforcé des circuits illégaux; - Et invite le ou la ministre qui durera assez longtemps dans les transitions gouvernementales à s’interroger sur l’intérêt que doit avoir son administration à fonder ces décisions futures sur des données transparentes, vérifiées et scientifiquement objectives.