Communiqué de presse

Le COPERE dénonce les propos inadmissibles de la ministre de la Mer

Le COPERE (Collectif des Pêcheurs Récréatifs) exprime sa profonde indignation à la suite des déclarations de Madame Catherine Chabaud, ministre de la Mer et de la Pêche, dans son premier entretien accordé au journal Le Marin. Interrogée sur les futures orientations réglementaires de la pêche récréative, (déclaration d’activité et de capture) la ministre acte le fait qu’au 10 janvier 2026, il sera obligatoire de se déclarer et affirme :

“S’il fallait prendre des décisions à l’avenir, je dirais priorité aux pêcheurs professionnels, qui vivent de cette activité.”

Catherine CHABAUD ministre déléguée en charge de la mer et de la pêche

Catherine CHABAUD ministre déléguée de la mer, de la pêche et de l'aquaculture

Pour le COPERE, cette déclaration est triplement choquante.

“Les pêcheurs de loisir ne sont pas des citoyens de seconde zone”

1/ Une position adoptée avant même la fin d’un processus démocratique

Alors même que le projet d’arrêté sur la pêche de loisir (déclaration d’activité et de captures) est toujours en cours, la ministre s’autorise à en anticiper l’issue.

« C’est une insulte au principe même de la consultation publique et à ses 1 289 participants, dont les avis n’ont manifestement aucune importance pour cette ministre », dénonce Mario CRESSENT directeur de l’ADIC et co-fondateur du COPERE

2/ Un mépris affiché envers des millions de pratiquants

En affirmant donner “priorité” aux pêcheurs professionnels, la ministre occulte l’existence de 2,7 millions de citoyens pratiquant la pêche récréative, sans compter les adeptes de la pêche à pied.« Madame Chabaud nie le droit fondamental de pouvoir pratiquer son loisir et se nourrir librement et gratuitement des ressources biologiques de la mer, juridiquement considérées comme res nullius(c. -à-d. n’appartenant à personne).

« Sa position est idéologique et contraire à l’esprit de la loi » poursuit le collectif.

3/ Une incompréhension totale des enjeux environnementaux

Contrairement à la pêche professionnelle, la pêche de loisir est sélective et majoritairement non létale.
Ses pratiquants relâchent souvent leurs prises, tandis que les arts traînants et chaluts de fond, interdits aux amateurs, détruisent habitats marins et biodiversité.

Le COPERE appelle la ministre à s’attaquer aux véritables causes du déclin des stocks de poissons comme par exemple:

  • le chalutage en aires marines protégées;
  • les dérogations accordées dans la bande des trois milles;
  • les captures accessoires et les quotas contournés;
  • et plus particulièrement, le scandale de la pêche professionnelle de l’anguille et des civelles, espèce pourtant en danger d’extinction.
Patrick VALDIVIA président de l'ADIC

“Nous demandons à Madame la ministre de sortir d’une vision corporatiste et d’assumer pleinement sa responsabilité envers tous les usagers de la mer.
La pêche de loisir est une activité légale, éducative, respectueuse de l’environnement, mais surtout génératrice d’emplois et de tourisme. La mépriser, c’est tourner le dos à plusieurs millions d’électeurs et à une source économique de plus d’un milliard et demi d’euros. (source débat public 2023) »

Patrick VALDIVIA, président de l’Association de Défense des Intêrets du COPERE (ADIC)

La pêche de loisir, une filière économique majeure.

La pêche récréative soutient un tissu économique dynamique de : détaillants, fabricants, moniteurs guides de pêche, nautisme, hôteliers et acteurs du tourisme littoral.
En France, l’activité pèse plusieurs milliards d’euros de retombées économiques, bien supérieures à celles de la pêche professionnelle, bien trop largement subventionnée.