Si la procédure automatique d’envoi ne fonctionne pas, vous pouvez recopier le texte ci-dessous et l’envoyer à:
urdp.dpa.dirm-namo@developpement-durable.gouv.fr
en intitulant en objet du mail: Consultation publique – interdictions de pêche Houat et Hoëdic
Merci de nous adresser une copie à l’adresse: consultation-houat-hoedic@copere.fr
Je soussigné …………………… , membre du COPERE, souhaite apporter ma contribution au projet d’arrêté puisqu’il va venir impacter la pratique de la pêche de loisir que je défends. La création des zones Natura 2000 repose sur un principe fondamental d’équilibre : protéger la biodiversité tout en maintenant les activités humaines traditionnelles, dès lors qu’elles sont compatibles avec les objectifs de conservation. Ce projet d’arrêté va au-delà de cette philosophie, en tentant d’assimiler la zone Natura 2000 des îles de Houat et Hoëdic à une réserve naturelle, voir une aire marine protégée intégrale, où toute activité humaine serait exclue ou strictement limitée, sans que cela soit justifié par les textes européens encadrant Natura 2000. Une gestion efficace de la zone Natura 2000 ne peut reposer sur des interdictions généralisées et indifférenciées. Elle doit être proportionnée, fondée sur des données scientifiques, et tenir compte du type d’engin utilisé, de l’échelle de l’activité ainsi que du statut professionnel ou de loisir Sans cette distinction, on prend le risque de perdre l’adhésion des usagers de la mer, alors que leur implication est essentielle pour une gestion participative et efficace des zones protégées. Il est logique de bannir les méthodes de pêche qui portent atteinte aux milieux naturels et tout particulièrement celles qui dégradent le substrat ou qui sont non sélectives. Ces méthodes telles que le chalutage de fond entrainent la mort de nombreux organismes vivants non recherchés. Cette interdiction devrait d’ailleurs être une règle pour la totalité de la zone géographique concernée et pas seulement le périmètre très restreint que vous proposez. Nous identifions donc comme élément perturbateur : la non-sélectivité et le ratissage du substrat. Pour ce qui est de la méthode de la nasse et du casier, il en est tout autrement puisque ces deux techniques sont par nature non létales. Elles permettent, non seulement une grande sélectivité, mais aussi, de remettre à l’eau vivant (contrairement au chalut) toute les espèces non souhaitées ou non maillées sans leur porter le moindre préjudice. La seule atteinte au milieu n’est pas du fait de l’usage du casier ou de la nasse mais bien de leur usage en filière qui lorsqu’elle est relevée mécaniquement, entraine inéluctablement un ratissage du fond par l’ensemble de la filière ce qui provoque alors le même genre de préjudice que le chalutage de fond. Je demande donc expressément à ce que le casier et la nasse restent autorisés à la seule condition qu’ils soient utilisés de façon individuelle (sans ragage, et détérioration due au frottement sur les fonds) et cela bien sûr sur l’ensemble de la zone couverte par le périmètre NATURA 2000. Cette absence de nuance revient à pénaliser une pratique respectueuse, sélective et modérée, alors qu’elle est justement un modèle d’usage durable de la mer. Je souhaite aussi qu’au même titre que la pêche professionnelle, la pêche de loisir soit consultée préalablement à toute décision concernant la pêche professionnelle puisque l’article R921-84 applique automatiquement toute restriction à la pêche professionnelle, à la pêche de loisir. Pour toutes ces raisons, je m’oppose à ce projet d’arrêté qui pénalise encore une fois une pratique récréative respectueuse de l’environnement et parfaitement compatible avec les principes de NATURA 2000, d’autant plus qu’aucune étude scientifique n’est apportée au crédit de l’administration pour soutenir de telles mesures.