Nous y voilà une fois de plus.
Les années se suivent et se ressemblent.
Comme les hirondelles, voici le retour au début du printemps de la consultation publique annuelle sur le projet de réglementation de la pratique de la pêche de loisir du thon rouge pour l’année 2024.
Et le moins que l’on puisse dire c’est que ce rendez-vous cristallise chaque année un peu plus la colère des pêcheurs récréatifs.
La pêche de loisir du thon rouge, une pratique gratuite et accessible à tous.
Le COPERE s’interroge sur l’attitude de la Confédération Mer et Liberté (CML). Cette organisation récente censée représenter l’ensemble des pêcheurs récréatifs en mer.
Une organisation qui par la voix de ses co-présidents dénonce, depuis plusieurs années, l’aumône qui est attribuée au loisir par la DGAMPA (Direction Générale des Affaires Maritimes, de la Pêche et de l’Aquaculture) et qui représente seulement 1% du quota général obtenu par la France pour la pêche du thon rouge.
A son tour, COPERE dénonce la spoliation des bagues de capture par la CML au dépend de tous les pêcheurs de loisir indépendants.
Seulement 122 bagues sur 7299 sont attribuées aux pêcheurs indépendants non affiliés à la CML et qui pourtant représentent la très grande majorité des pratiquants en mer. Ce qui représente seulement 1.77% du quota général alloué au loisir. Mais plus encore. Alors que le coté atlantique regorge de poissons, seulement 42 bagues sont attribué aux indépendants sur ce secteur. Une décision prise sans aucune logique, une fois encore.
Au-delà des intérêts partisans de la CML, le COPERE déplore que cette entité agisse de la même façon avec les pêcheurs récréatifs qui ne lui sont pas affiliés que ce qu’elle dénonce elle-même de son traitement par les services de l’État.Â
Argent et pouvoir, quand tu nous tiens…
Le COPERE soutient que la pratique de la pêche en mer doit rester une activité gratuite et accessible à tous.Â
Le COPERE dénonce aussi les accords troubles entretenu par la DGAMPA avec le COMPA (Collectif des Opérateurs Marin Professionnels Azuréens).
Rappelons que le COMPA représente des pêcheurs professionnels et autres transporteurs de passagers qui demandent des bagues au titre de leur exercice professionnel. Pourtant le haut service juridique de la DGAMPA reconnait devant le conseil d’état qu’ils n’ont pas le droit de proposer des prestations commerciales pour la pêche de loisir.
Pourtant ce tout petit collectif d’une quarantaine d’adhérents perçoit 290 bagues. Â
Le COPERE demande à quel titre et sous quelles conditions, le COMPA reçoit-il de la part de la DGAMPA plus de 7 bagues par navires et adhérents?
A titre de l’équité, le COPERE demande que soit attribué à tous les pêcheurs récréatifs affiliés et indépendants le même traitement de faveur.
Pour contester par mail, c’est ici.
consultations-thon-rouge-loisir@mer.gouv.fr
Impératif: Bien précisez dans l’objet du mail:
Arrêté relatif à la pêche de loisir du thon rouge 2024
Dans le cadre de votre participation au travers des arguments présentés par le COPERE, vous pouvez utiliser le texte et les arguments suivants:
Je soussigné,   .   .    .    .    .   .   , m’oppose totalement au projet d’arrêté réglementant la pêche de loisir du thon rouge pour l’année 2024.
J’adhère à la position et aux revendications du COPERE (Collectif National des Pêcheurs Récréatifs), dont je suis membre.
Le quota concédé à la pêche de loisir par la DGAMPA est indigne d’un état de droit. Il n’est pas en adéquation avec le chiffre d’affaire généré par cette activité de loisir pratiquée par des milliers de citoyens et ne préfigure pas des relations cordiales entre l’administration et les pêcheurs de loisir. Â
La spoliation de la grande majorité des bagues par la confédération mer et liberté n’est pas acceptable et contraire aux principes d’équité entre pêcheurs et de gratuité de l’activité dont le COPERE se veut le garant.Â
A quel titre et sous quelles conditions, les membres du COMPA perçoivent-ils de la part de la DGAMPA plus de 7 bagues par navires et adhérents?
Je conteste ce projet d’arrêté au titre que :Â
• L’ensemble des bagues devrait être distribué hors fédération et ce en toute gratuité.
• Le quota de bagues attribué à chaque navire demandeur doit être égal en équité avec ce que la DGAMPA attribue aux seuls membres du COMPA à savoir 7 bagues par bateau.
• La pratique du pêcher relâcher doit s’exercer sur une période allant de mars à décembre avec une période de repos biologique pour les mois de juin et juillet en méditerranée pour toute les pêches, qu’elles soient professionnelles ou de loisir.Â
• La période de capture doit s’exercer du 1er août au 30 novembre jusqu’à épuisement du quota.
• Toute déclaration de capture doit être accompagnée d’une photographie du poisson bagué.
• Comme la politique Commune de la Pêche Européenne (PCP) le notifie, toute capture ou le poisson est mort à l’arrivé ou n’est pas apte à repartir, et ce quel que soit sa taille, doit pouvoir être déclarée, conservée et déduite du quota général alloué à la pêche de loisir.Â
Nous rappelons que cette mesure a été confirmée par le conseil d’État dans son ordonnance du 18 mai 2022 n°463774 sur le recours mené par le Syndicat des Moniteurs Guides de Pêche Français contre le ministère de la mer et que cette disposition est applicable même dans le silence des dispositions de droit interne.Â
Nous demandons que France Agrimer permette la déclaration des prises accidentelles avec ou sans bagues. Sans une prise en compte de la décision du conseil d’État par la DGAMPA et son service de la DPMA, toutes les prises accidentelles seront simplement consignées par VHF aux CROSS correspondants.
 A vos claviers. Vous avez jusqu’au 27 mars.
IMPORTANT: Il est important de nous mettre en copie votre démarche à l’adresse suivante : consultation@copere.fr.Â
Nous pourrons faire le compte du nombre d’avis déposés et vérifier combien ont été pris en compte lors de la synthèse éditée par le ministère.
Attention, dans ce type de consultation, vous ne recevrez probablement pas d’avis de dépôt de la part du ministère.
Merci à tous de votre implication à vouloir défendre notre activité.