10 QUESTIONS AUX CANDIDATS TÊTES DE LISTE AUX ÉLECTIONS EUROPÉENNES 2024
Le COPERE collectif de pêcheurs récréatifs assure la défense des intérêts de la pêche de loisir et des milieux naturels.
Il s’est donné pour mission :
-
-
- De regrouper l’immense majorité des pêcheurs non adhérents à une fédération, et qui représentent pour la mer plus de 97% des pratiquants ;
- De défendre la pêche récréative au niveau européen, national et local ;
- De mettre tout en œuvre pour maintenir l’accessibilité à cette activité de pleine nature pour tous, de façon équitable et gratuite ;
- De faire reconnaitre l’indépendance de la pêche récréative vis à vis de la pêche professionnelle ;
- De répondre aux enjeux environnementaux.
-
QUESTION n°1
Bien que l’activité économique de la pêche de loisir soit supérieure à celle de la pêche professionnelle, cette donnée économique n’est jamais prise en compte dans aucunes des études et décisions.
Soutiendrez-vous le COPERE à faire reconnaitre le poids économique de la pêche non commerciale et à rendre sa réglementation indépendante de la pêche professionnelle ?
QUESTION n°2
Les décisions qui concernent notre activité sont prises lors de commissions « pêche » où seule l’activité de la pêche commerciale est représentée.
Serez-vous en mesure de garantir et par quels moyens, la représentation de la pêche de loisir dans sa globalité, fédérés et indépendants, dans toutes les commissions pêches, au même titre que la représentation de la pêche professionnelle et ce conformément aux préconisations de la Politique Commune des Pêches (PCP) ?
QUESTION n°3
La pêche commerciale influence quotidiennement les élus européens dans leurs décisions. Cela se traduit par l’absence d’équité de traitement vis à vis de la ressource qui appartient à tout le monde.
Serez-vous en mesure de vous opposer aux lobbys de la pêche professionnelle et industrielle qui détournent la notion de Rendement Maximum durable (RMD), base de la PCP en Europe, et par quels moyens ?
QUESTION n°4
Les élus européens ne peuvent pas être spécialistes dans tous les domaines et la pêche non commerciale en est souvent le parent pauvre. Nous constatons régulièrement des décisions qui manquent cruellement de connaissances de la pratique voir même de la biologie animale.
Seriez-vous prêt à inviter des membres du COPERE à représenter à vos côtés les pêcheurs amateurs indépendants ?
Sur qui ou sur quoi allez-vous fonder vos prises de position et votre analyse technique de cette pratique non commerciale ?
QUESTION n°5
Trop souvent hélas nous constatons tant dans les hémicycles européens que nationaux une absence généralisée des élus lorsque des sujets « secondaires » sont abordés. Ces sujets sont pourtant essentiels quand ils touchent à nos modes de vie.
Comment pouvez-vous garantir la présence de vos députés à chaque débat ou vote dès lors que la pêche est en question ?
QUESTION n°6
Nos modes de vie ruraux, notre culture et nos traditions déplaisent fortement à une minorité qui porte une considération très spécifique à l’animal. Ces groupes aux financements parfois occultes, finissent par influencer certains décideurs et ainsi impacter nos activités. Même avec des arguments cohérents, ceux qui s’y opposent, sont traités de tortionnaires au regard de la loi sur la maltraitance animale.
Quel est votre positionnement vis-à-vis de la mouvance animalistes et antispécistes qui remettent petit à petit tous nos modes de vie en cause ?
QUESTION n°7
La pratique non sélective du chalutage de fond est dénoncée par de nombreux scientifiques et associations de protection des milieux naturels comme une méthode de pêche peu durable et destructrice de l’environnement. Pour rappel, les Anglais ont exclu cette pratique sur toutes leurs aires marines protégées privilégiant ainsi une pêche plus sélective, même pour la pêche non commerciale. Cette mesure d’outre-manche est d’ailleurs critiquée et dénoncée par notre gouvernement souhaitant ainsi poursuivre la pratique du chalutage de fond y compris dans nos aires marines protégées.
Dénoncerez-vous cette pratique et prendrez-vous position contre le gouvernement et l’OFB qui encourage cette pratique non sélective dans les aires marines protégées ?
Soutiendrez-vous l’extension des aires marines protégées en zones côtières comme le souhaite le gouvernement et qui au final interdira toute pratique de pêche pour les particuliers sans pour autant restreindre la pêche commerciale ou soutiendrez-vous l’action du COPERE à défendre nos modes de vie ancestraux et ruraux?
QUESTION n°8
Aujourd’hui en zone CIEM 7, de nombreuses restrictions sont appliquées à la pêche commerciale (Bar, Lieu….). Les quotas sont drastiquement réduits allant même jusqu’à des interdictions sur la base des préconisations du CIEM afin de pouvoir atteindre le RMD pour chaque espèce.
Inévitablement, la pratique de la pêche commerciale est sujette à des captures accidentelles ou accessoires. Ces captures devant être par définition les plus faibles possibles elles sont pourtant décidées sur des volumes de centaines de tonnes pour le bar pour les années 2024, 2025 et 2026 en zone CIEM 7.
Trouvez-vous normal que cette notion de capture accidentelle soit détournée de sa vocation première ?
A savoir, octroyer à chaque navire professionnel un « quota annuel » par dérogation visant uniquement à contourner les préconisations du CIEM et permettant ainsi à la pêche commerciale de cibler certaines espèces soumises à mesures conservatoires, au mépris du RMD.
QUESTION n°9
Régulièrement nous sommes confrontés à des réglementations contradictoires. Chaque service en charge de l’application ayant sa propre interprétation. Cette situation se traduit par exemple pour la pêche du bord du bar en zone CIEM 7 (des hauts de France à la Baie du Mont Saint Michel) par une autorisation européenne de deux poissons par jours de 42 cm, d’avril à janvier de l’année suivante, mais une interdiction sur la même zone au regard de l’application du code rural et des pêches maritimes.
Comment comptez-vous procéder quand la législation française est en contradiction directe avec la législation européenne ?
QUESTION n°10
Le COPERE est prêt à se professionnaliser.
Comment pourriez-vous l’aider dans cette démarche afin de défendre au mieux la pêche non commerciale, la ressource et les milieux naturels ?